Semaine 2 : travail et nouveaux amis !

Abbie

15 janv. 20206 min de lecture

J’ai eu un week-end plutôt chargé - je t’explique ça un peu plus bas - donc je n’ai pas pu poster l’article à temps désolée ! Initialement je voulais poster un article tous les week-ends mais ça risque d’être un peu redondant à force donc on verra.

Lundi 6/01 : Une bonne matinée de travail acharné ! Qui a dit que le volontariat ce n’était que faire des trucs trop cool et qu’on ne s’ennuyait jamais ? Surement pas moi.

Lena, Lennart, Natacha et moi sommes partis à pied non loin de la maison des volontaires (Field House) afin de désherber une sorte de grosse parcelle de terre appelée Butterfly garden (en réalité ce n’est pas réellement un jardin à papillons, dans le sens où les 3 heures durant, nous n’avons pas vu ne serait-ce qu'un seul papillon, mais soit). On ne comprenait pas bien le principe, surtout que le soir même, 5 nouvelles volontaires arrivaient… On aurait été bien plus vite à 9. Bref. Il faisait chaud, c’était le début de la semaine, 5 filles allaient débarquer et chambouler notre petit confort : on a fait que se plaindre. Il y a des jours comme ça on a juste envie de se plaindre tous ensemble, mais on continue de travailler quand même, et au final on arrive à se motiver les uns les autres. C’est dans ces moments qu’on renforce nos liens entre volontaires, ils sont donc essentiels.

Le soir on a été bien récompensé, nous avons vu une 10aines d’éléphants vraiment proches. C’était magique. Les photos parlent d’elles-mêmes.

En rentrant on a pu faire connaissance avec les nouvelles. On créer vite des affinités avec certaines mais en soit elles sont toutes adorables. Ce qui est cool c’est qu’elles sont de toutes âges : de 18 à 60 ans !

M7 : Direction un village non loin pour récolter des données sur les conflits hommes/éléphants. C’est super interessant, on apprend tellement ! On passe la matinée à discuter avec des fermiers pour savoir quand les éléphants sont venus, combien de parcelles ils ont détruit, s’ils n’ont fait que passer ou s’ils ont piqué un peu - beaucoup - de maïs entre temps, mais aussi de quelles façons les fermiers se sont défendus : en utilisant simplement des fusées lumineuses ou sonores ou pire : des fusils. En récoltant ce genre de donnée, ça nous permet de savoir quel fermier à le plus besoin d’aide, suivant le nombre d’apparition d’éléphant dans la semaine , parfois ils passent toutes les nuits ! Les fermiers ne peuvent pas dormir de la nuit, et restent dans des cabanes haut perchées pour ne pas se faire écrasé. Le truc cool dans tout ça c’est que les gens sont souvent contents de nous voir, donc on finit par s’assoir et par déguster un bon thé TRÈS sucré.

Empreinte d’éléphant

M8 : Encore une matinée super enrichissante. Nous sommes séparés en 2 groupes pour faire ce que l’on appelle PugMarks, qui consiste à suivre des chemins et à bien observer le sol afin de repérer des empreintes de chats sauvages, chats pécheurs, chats tachetés… Effectivement nous ne travaillons pas qu’avec les éléphants, et c’est cool ! On essaye de recenser quels types de félins vivent et sont actifs sur les terres des paysans. Chaque trace que l’on trouve est mesurée de long en large, puis à l’aide d’un GPS nous notons les coordonnées. C’est assez incroyable la manière donc le staff reconnaît de suite de quelle espèce il s’agit, quel âge a environ l’animal et son sexe rien qu’en regardant l’empreinte au sol. Peut-être que d’ici 3 mois j’y arriverai aussi :)

Chat pêcheur

J9 : Orange trees ! Comme la semaine passée, nous sommes allés nettoyer les plans d’orangers dans une ferme. On s’est clairement fait attaquer par des armées de fourmis qui étaient très très en colère qu’on viennent les déranger! Qu’est-ce que ça fait mal pour des bestioles aussi petites. Surtout ici au Sri Lanka, quand elles mordent elles ne font pas semblant et on reconnaît de suite à cause de la douleur que ça provoque.

V9 : De retour au jardin à papillons, cette fois-ci on s’est séparé en plusieurs groupes. Certains coupaient des arbres (invasifs au Sri Lanka), d’autres je ne sais pas, et mon groupe avait la tâche - difficile, en plein cagnard - de créer des chemins afin de pouvoir déambuler dans le jardin sans risquer de tomber dans un trou ou encore de se prendre une racine et de tomber par terre - au milieu de fourmis !

L’après-midi, pas d’observation éléphants, mais sans rancunes puisqu’à la place les élèves de l’école d’à côté sont venus nous rendre visite. On leur a faire des petits cours d’anglais, consistant simplement à ce qu’ils dessinent puis écrivent en anglais le nom de la chose dessinée. Après ça nous avons joué à 123 SOLEIL et au facteur. On a vraiment beaucoup rigolé.

On a pu assister au coucher du soleil sur le rocher à 2 min à pied de la Field house. C’était vraiment un moment trop trop cool.

Adèle, Siria, Wijai, moi & Natacha

Le week-end : début des péripéties.

Comme c’était le jour de départ (samedi) de Lena & Lennart et de Charly & Mélanie (deux Français qui sont restés moins d’une semaine), et qu’ils devaient partir à Colombo, j’en ai profité pour partir avec eux vus que je devais renouveler mon visa. On a décidé de partager un taxi jusqu’à Kandy. Nous avons ensuite pris le train jusqu’à Colombo et arrivés là-bas ce fut le moment de se dire au revoir. Je dois avouer que ça n’a pas été hyper facile n’ont plus, puisque j’avais quand même passé 3 semaines avec Lena & Lennart et on s’entendait plutôt bien.

Après ça, j’ai commandé un TukTuk sur Uber - oui oui tu as bien lu, un TukTuk sur Uber ! - pour me rendre à mon hôtel tout près du Visa Department. J’ai rencontré deux Français sur place avec qui j’ai mangé et ai passé la journée du dimanche à visiter Colombo. C’était cool de ne pas être toute seule ! On a visité un temple magnifique (Gangamaraya Temple), ainsi que le musée national et le musée national d’histoire naturelle. Une fois rentrée j’ai commandé un bon gros McDo sur UberEats - ils font des hamburgers végétariens, pas de panique. Pas très écolos je l’avoue mais j’en avais besoin ! Après 2 semaines à manger du riz et des pommes de terre bien trop épicées pour moi, j’avais envie d’une valeur sûre.

Par chance, les deux français devaient eux aussi renouveler leurs visas, donc le lundi matin vers 7h30 nous sommes partis ensemble vers le Visa department et nous sommes restés ensemble toute la matinée jusqu’à que nos visas furent validés. Tout s’est super bien passé ! Certes c’était long, mais très bien indiqué. Moi qui m’en faisais toute une montagne, ce n’était en réalité qu’une jolie petite colline haha.

L’après-midi j’ai pris le train directement de Colombo pour me rendre à Kandy, puis j’y suis restée la nuit dans une super petite auberge, avec des gens juste géniaux.

Mardi matin, donc le lendemain, je me suis levée aux alentours de 6h30 pour essayer d’avoir un bus rapidement et arriver tôt à la Field House. ABSOLUMENT RIEN ne s’est passé comme prévu, c’est clair ?

Première chose : je ne trouve pas le bon arrêt. J’ai du demandé à un tas de gens qui, voulant m’aider, n’ont fait que m’embrouiller encore plus. Vers 8h j’ai trouvé le bon arrêt et j’ai attendu. Attendu… attendu… Quelqu’un est venue me dire que le bus que je cherchais ne passait pas le mardi.. SUPER. J’ai quand même préféré me renseigner et en fait mon bus arrivait vers 10h30. Le souci c’est qu'ici, les bus ont un nom, mais aussi un numéro de route, c’est-à-dire que plusieurs bus ont le même nom mais pas le même numéro de route… Et ça je ne l’ai remarqué qu’au dernier moment bien sûr ! Me voilà assise dans un bus au nom correct mais pas au bon numéro.. J’ai dû sauter du bus en marche - chose très courante au Sri Lanka, tellement courante que les portes ne sont jamais fermées, on roule portes grandes ouvertes ! Finalement à 11h j’ai réussi à avoir le bon bus. Arrivée non loin de mon arrêt vers 16h, on m’a fait changer de véhicule pour je ne sais quelles raisons, et j’ai finalement pu descendre au bon arrêt.

J’étais réellement rassurée, je n’étais plus qu’à 25min à pied de la maison. Sur la route, j’ai croisé des enfants qui m’ont littéralement kidnappé et m’ont emmené près d’un lac où l’on a passé presque 2h à dessiner sur un petit cahier que j’avais dans mon sac. Ils ont été les plus heureux du monde -et moi aussi - quand je leur ai offert un stylo et des feuilles de papier chacun.